Comment redresser mon entreprise en difficulté ?

La vie du dirigeant d’entreprise n’est jamais paisible. Certes, gérer une entreprise est une aventure enrichissante, souvent stimulante et valorisante, mais ce n’est pas toujours le cas. Il arrive qu’une sociétésoit en difficulté financière. Comment faire face dans cette situation ? Dans cet article, nous vous expliquons comment gérer et relancer une entreprise en difficulté.

Les difficultés financières et opérationnelles peuvent frapper n’importe quelle entreprise à un moment donné.

La vie du dirigeant d’entreprise n’est jamais paisible. Certes, gérer une entreprise est une aventure enrichissante, souvent stimulante et valorisante, mais ce n’est pas toujours le cas. Il arrive qu’une société soit en difficulté financière. Comment faire face dans cette situation ? Dans cet article, nous vous expliquons comment gérer et relancer une entreprise en difficulté.

Analyser l’entreprise et identifier les problèmes

Il est important de ne pas sous-estimer la situation, même en cas de difficultés minimes. Ces dernières peuvent en effet prendre de l’ampleur et, si elles ne sont pas maîtrisées, conduire à la faillite d’une entreprise. Nous vous conseillons donc d’analyser régulièrement votre entreprise afin d’identifier ses faiblesses.  

Comment savoir si une entreprise est en difficulté ?

Réaliser un audit de son entreprise permet de faire un point précis sur sa santé financière. Un audit consiste à analyser toute la trésorerie de l’entreprise et son chiffre d’affaires, afin de déterminer sa rentabilité et de mettre en lumière ses problèmes. Il est possible de réaliser un audit interne ou externe de l’entreprise. L’audit interne est mené par le chef d’entreprise, avec l’aide de ses collaborateurs, tandis que l’audit externe est réalisé par des professionnels de l’audit. L’audit externe est une excellente solution : il permet une analyse de l’entreprise en profondeur, par des professionnels ayant un œil neuf et objectif sur la situation.  

Identifier les causes du problème

Le management des entreprises en difficulté n’est pas simple. Son succès repose sur la faculté des dirigeants à adopter une vision globale de l’entreprise. Pour cela, ils doivent se recentrer sur les activités principales et fédérer leur équipe autour d’objectifs très ciblés. Il est également nécessaire de monitorer les chiffres de façon rigoureuse, afin d’identifier les points critiques, les zones de tension et d’y apporter une solution. Les signaux alarmants peuvent prendre la forme :

  • D’un manque de trésorerie
  • Des stocks trop importants
  • De dettes qui s’accumulent
  • Les difficultés d’approvisionnement
  • De retards de fabrication
  • De l’augmentation des coûts
  • Des frais supérieurs au chiffre d’affaires
  • L’augmentation du nombre de litiges avec les clients
  • D’une baisse de commandes
  • De l’augmentation des délais d’encaissement des créances des clients ou de cessation de paiements.

Vous l’avez compris : la crise financière d’une entreprise prend souvent ses racines dans des problèmes de trésorerie. Savoir repérer les signes évoqués précédemment permet d’anticiper les soucis financiers et de prendre les bonnes décisions avant que la situation ne devienne critique.  

Rester motivé, s’informer et se former au management des entreprises en difficulté

Difficile de rester motivé face aux difficultés financières d’une entreprise. Dans une telle situation, chaque décision et la capacité à agir au bon moment ont un impact sur la suite des événements. Les dirigeants formés auront une meilleure capacité à identifier les points de faiblesse à surveiller dans leur entreprise et à réagir avant que la crise ne s’installe.

Quelles solutions pour une entreprise en difficulté ?

Il existe plusieurs points à prendre en compte pour redresser une entreprise en difficulté sans faire de faux pas. Notre premier conseil est de définir un plan de redressement sur 12 mois. Planifier le redressement de votre entreprise sur une période assez longue vous permettra de corriger un à un tous les problèmes sans faire l’impasse sur quoi que ce soit. Pendant cette période, votre objectif sera de réduire les frais superflus. Pour cela, vous pourrez, par exemple :

  • Déterminer la cause de vos problèmes, de préférence en faisant appel à des professionnels extérieurs
  • Diminuer vos charges
  • Augmenter vos marges
  • Revoir votre stratégie de gestion de la trésorerie
  • Redéfinir votre modèle économique

Quelles aides pour une entreprise en difficulté ?

Accompagnement légal et financier

Il existe plusieurs aides pour les entreprises en difficulté :

  • Le mandat ad hoc avec le tribunal de commerce : recourir à un mandataire ad hoc consiste à demander l’aide d’une tierce personne pour identifier et gérer les difficultés financières d’une entreprise auprès du tribunal de commerce.
  • La CCSF (Commission départementale des Chefs des Services Financiers) : saisir cette commission peut permettre de bénéficier de remises sur d’éventuelles majorations et pénalités de retard.
  • La médiation du crédit : menée par la Banque de France, cette médiation peut permettre de trouver un accord avec les organismes créditeurs, comme les banques. Si l’issue de la médiation est positive, l’entreprise en difficulté pourra rééchelonner une dette, obtenir un crédit indispensable ou obtenir des garanties.
  • Le Centre d’Information sur la Prévention des difficultés des entreprises : le CIP est une association constituée de professionnels bénévoles. Elle permet d’aider les entreprises à gérer les difficultés rencontrées. Les bénévoles du CIP (experts-comptables, commissaires aux comptes…) peuvent en effet proposer divers moyens et solutions aux chefs d’entreprises en difficulté.

Les droits des entreprises en difficulté

Plusieurs procédures collectives peuvent s’appliquer aux entreprises en difficulté. Ces procédures placent les entreprises sous contrôle judiciaire pour les aider à organiser le règlement de leurs créances. Il existe 3 types de procédures collectives, appliquées selon la gravité de la situation de l’entreprise :

  • La procédure de sauvegarde : toutes les dettes de l’entreprise sont gelées au jour de l’ouverture de la procédure, après une période d’observation. On propose un plan de sauvegarde à l’entreprise pour étaler le règlement de ses dettes. La poursuite de l’activité est possible.
  • Le redressement judiciaire : cette procédure collective concerne les entreprises en cessation de paiement. Il entraîne la suspension des majorations, des intérêts et des poursuites à l’encontre de l’entreprise. Il s’étale sur plusieurs années.
  • La liquidation judiciaire : elle intervient lorsque les deux précédentes options ne sont pas envisageables (lorsque la situation financière de l’entreprise est trop critique). Les dettes de l’entreprise sont gelées, mais la procédure met fin à l’activité de l’entreprise. L’entreprise peut parfois être reprise de manière partielle ou globale, sous conditions et selon l’état de cessation.

La procédure de sauvegarde

Les procédures de sauvegarde interviennent pour sauver l’entreprise en l’aidant à stabiliser sa situation financière. Ce plan de sauvegarde consiste plus précisément à l’apurement du passif des entreprises en difficultés. 

Dès lors, le tribunal compétent désigne et envoie trois personnes (un mandataire judiciaire, un juge commissaire et administrateur judiciaire) pour venir en aide à l’entreprise et ainsi lui éviter un redressement judiciaire.

Les procédures de traitement

La procédure de redressement judiciaire

Les procédures de redressement judiciaire sont envisagées pour les entreprises en état de cessation de paiement mais la situation ne doit pour autant pas être irrémédiablement compromise. Cette procédure collective de droit français peut aboutir à condition qu’un redressement de l’activité est encore possible. Elle est destinée à permettre la sauvegarde de l’entreprise, la poursuite de l’activité et l’apurement du passif. Le juge ouvre alors une période d’observation durant laquelle la situation du débiteur est surveillée et analysée.

Des mesures et procédures exceptionnelles (tels que des licenciements économiques) peuvent être appliquées si elles sont jugées urgentes et indispensables. Cette étape se clôt par la conclusion d’un plan de redressement ou de cession, où seront fixées les actions à exécuter pour redresser l’entreprise.

La procédure de liquidation judiciaire

La procédure de liquidation est ouverte par le tribunal dès lors qu’une entreprise est en état de cessation de paiement (lorsque les actifs ne peuvent plus faire face au passif exigible). La liquidation des actifs de l’entreprise a pour but de rembourser les créanciers, ils sont payés par ordre de priorité.

Si le tribunal établit la responsabilité du ou des dirigeants pour insuffisance d’actif, la procédure peut aboutir à la faillite personnelle des responsables. Ils seront alors appelés à combler la totalité ou une partie du passif de la société avec leurs biens personnels.

La procédure de sauvegarde

Les procédures de sauvegarde interviennent pour sauver l’entreprise en l’aidant à stabiliser sa situation financière. Ce plan de sauvegarde consiste plus précisément à l’apurement du passif des entreprises en difficultés. 

Dès lors, le tribunal compétent désigne et envoie trois personnes (un mandataire judiciaire, un juge commissaire et administrateur judiciaire) pour venir en aide à l’entreprise et ainsi lui éviter un redressement judiciaire.

Les procédures de traitement

La procédure de redressement judiciaire

Les procédures de redressement judiciaire sont envisagées pour les entreprises en état de cessation de paiement mais la situation ne doit pour autant pas être irrémédiablement compromise. Cette procédure collective de droit français peut aboutir à condition qu’un redressement de l’activité est encore possible. Elle est destinée à permettre la sauvegarde de l’entreprise, la poursuite de l’activité et l’apurement du passif. Le juge ouvre alors une période d’observation durant laquelle la situation du débiteur est surveillée et analysée.

Des mesures et procédures exceptionnelles (tels que des licenciements économiques) peuvent être appliquées si elles sont jugées urgentes et indispensables.

La procédure de liquidation judiciaire

La procédure de liquidation est ouverte par le tribunal dès lors qu’une entreprise est en état de cessation de paiement. La liquidation des actifs de l’entreprise a pour but de rembourser les créanciers, ils sont payés par ordre de priorité.

Ils seront alors appelés à combler la totalité ou une partie du passif de la société avec leurs biens personnels.

Un manager de transition pour aider les entreprises en difficultés

Le management de transition s’est imposé, dès son apparition dans les années 70, comme la solution adaptée pour faire face à des situations de crise. Le principe étant d’épauler au quotidien le dirigeant pour l’aider à passer cette situation difficile.

Certains managers de transition sont spécialisés dans la gestion des difficultés des entreprises. Plus tôt l’entreprise fait appel à eux, plus les chances de succès sont fortes.

Le recours à un expert-comptable.

Un professionnel des documents d’entreprises pourra vous superviser dans le cadre de vos démarches.

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