Comment définit-on le compte de résultat ?
L’article L.123-12 du Code de Commerce mentionne le compte résultat comme faisant partie intégrante de la comptabilité des entreprises et surtout des documents comptables obligatoires d’une entreprise.
À cet égard, le compte de résultat cumule les opérations économiques effectuées par l’entité entre deux instants ou bilans. Hormis, les années de création d’une société ou en cas de prorogation de la date de clôture d’un exercice, comptable, la période habituelle est d’une durée de 12 mois. Pour ce qui est de la date de clôture des comptes, elle est le plus souvent alignée sur l’année civile sauf en ce qui concerne des professions spécifiques qui ont besoin de clôturer à date spécifique.
Par conséquent, le compte de résultat est le reflet de l’activité de l’entité au cours de cette période. Le compte de résultat est présenté en comparaison avec celui de la période précédente.
Partant de ce fait, on comprend aisément que son objectif est de mettre en avant si l’activité de la société est bénéficiaire ou déficitaire. En revanche, peu importe que les factures clients soient encaissées et les charges fournisseurs payées. Le compte de résultat n’est pas la trésorerie.
Il décortique l’activité :
- Les ressources ou chiffres d ’affaires
- Les achats de matières et fournitures
- Les charges externes comme les assurances, l’entretien ou la maintenance
- Les frais de personnel, impôts et taxes
- Les amortissements et provisions
Savoir se poser les bonnes questions après l’obtention du résultat
En conclusion, une fois le résultat obtenu il est opportun d’avoir les réflexions suivantes :
- Le bénéfice provient-il de l’exploitation ? Des éléments financiers ? Ou exceptionnels ?
- Le bénéfice a-t-il une équivalence en trésorerie ? A-t-on réellement encaissé toutes les créances et payé toutes les dettes qui ont généré le bénéfice ?
- Quelle sera l’affectation de ce bénéfice ? Dividendes et/ou réserves
- La perte provient-elle de l’exploitation ? Des éléments financiers ? Ou exceptionnels ?
- Quelles sont les causes de la perte ? Insuffisance de ressources, perte de subventions, hausse des charges, dépenses exceptionnelles ?
- Le découvert de trésorerie qui suit la perte est-il prévisible dans le temps et quantifiable ?
- Comment envisage-t-on de financer la perte ?
De notre point de vue, il ne faut pas attendre d’avoir son bilan et son compte de résultat avant d’analyser les besoins de la société. Un suivi régulier est à opérer tout au long de l’année.