Avec la loi PACTE, l’expert-comptable, un DAF externalisé. peut réaliser une mission de DAF externalisé de l’entreprise
Rares sont les petites entreprises à disposer d’un DAF. La réflexion financière est le plus souvent assurée par le dirigeant. Pour beaucoup de ces chefs d’entreprise, la comptabilité ne constitue pas une activité à valeur ajoutée. Avec la Loi PACTE, l’expert-comptable peut réaliser une mission de DAF externalisé pour le compte de ses clients.
C’est une erreur, le dirigeant doit s’investir là où il est le meilleur : sa compétence métier, son savoir-faire commercial, ses relations, son antériorité… Mais l’avenir de sa société par l’organisation et la prise de bonnes décisions financières.
Rentabilité
Un DAF peut mettre en place et suivre un budget mensualisé comprenant, certes, le chiffre d’affaires, mais aussi les coûts de fonctionnement et la masse salariale. Une estimation régulière de l’atterrissage prévisible à la fin de l’exercice permettrait au chef d’entreprise de prévoir sa capacité de distribution de dividendes ou d’investissement dans son outil de production. Enfin des tableaux de bord lui permettraient de suivre la rentabilité des services – ou des produits, des clients, des affaires – autrement dire de savoir précisément là où il gagne de l’argent… et là où il travaille « pour la gloire ».
Trésorerie
Alors qu’elle est souvent considérée comme un signal d’alarme, la trésorerie constitue bien le nerf de la guerre. Elle doit pouvoir financer le développement commercial, compléter la force de travail, investir dans de nouveaux outils… Un DAF pourrait dire quelles actions mener pour améliorer le BFR et assurer un niveau de trésorerie suffisant.
Fiscalité
Un directeur financier constitue un guide précieux dans la bonne utilisation des options fiscales et sociales à disposition des entreprises dans leurs différentes opérations de gestion. Sans oublier celles de leurs dirigeants, qu’ils soient salariés ou non.
Ces conseils sont demandés par nos clients souvent à titre accessoire, alors qu’ils pourraient donner lieu à une rémunération dans le cadre d’une mission de DAF externalisé.
Une opportunité bien légitime ! L’expert-comptable a la confiance du chef d’entreprise. Il connait les réalités économiques de l’activité. Il peut les comparer avec un référentiel. Enfin, la loi Pacte vient clarifier cette option – notamment en donnant désormais la possibilité aux cabinets de réaliser, sans autre mission, des travaux d’ordre financier. Entre autres, l’expert-comptable pourra par exemple procéder pour le compte de son client au recouvrement amiable de créances[1].
[1] NB : ces travaux ne doivent rester qu’accessoires, au sens où les experts-comptables ne peuvent pas en faire l’objet principal de leur activité. Les conditions précises doivent être précisées par la publication des textes réglementaires (décrets et arrêtés), au plus tard d’ici à la fin de l’année, a indiqué la directrice juridique de l’Ordre lors du 74ème congrès d’octobre dernier.